Cela doit faire 2 ans que l’idée de me nourrir mieux me
trotte dans la tête. Elle a été plus forte à certaines périodes, puis s’est
amenuisée pour revenir en force dernièrement.
Avant ça, je vais vous parler un peu de mon expérience
bouffe pour la nommer simplement ^^
Durant toute mon enfance et jusqu’à mes 15 ans on va dire,
je n’ai jamais fait aucun écart. Mes parents faisaient en sorte que nous
mangions sainement, sans débordement, parfois de façon un peu exagérée. Exemple :
un petit ramequin de céréales le matin, et c’était vraiment surveillé. DEUX
biscuits, pas un de plus au goûter, et si je mangeais une crème dessert après un
plat de spaghettis plutôt qu’un fruit c’était les gros yeux.
Malgré cette petite pointe de frustration, je ne me suis
jamais sentie privée, car je n’avais connu que ça. Pas de resto, de fast food.
RIEN.
Puis je ne sais pas comment c’est venu, mais quelques fois,
genre 3 fois par an, j’allais au casino, et je m’achetais deux paquets de curly
(enfin la sous sous marque à 38cts le paquet ^^), un paquet de bonbons, et je
rentrais cacher mon butin que je mangeais le soir.
Mes sœurs ont commencé à faire pareil, et c’est de là qu’est
apparu mon comportement boulimique. Sauf qu’à l’époque ce n’en était que des
prémices, et c’était trop éloigné pour que je m’en rende compte.
A mes 18 ans, j’ai commencé à travailler dans un Mcdo,
découverte du fast food, et « obligée » d’en manger tous les jours,
car nos repas étaient inclus midi et soir selon comment on travaillait.
Evidement je ne prenais que de l’eau, des fruits à croquer, une mandise et un
muffin pour le goûter ou offrir et un petit sandwish, cheese ou croque. Je ne m’en
suis jamais dégoutée, car je n’en ai pas mangé à excès.
Quand j’ai commencé là bas, j’étais mince, 49 kilos pour
1m68 si je me souviens bien. 2 mois après, je ne sais comment, j’étais, selon l’IMC,
en état de dénutrition car j’étais passée à 43 kilos. Je n’avais plus le temps,
et plus le goût de manger, donc je mangeais moins, et ça ne me manquait pas. Je
boudais même les goûters, chose dont je ne pouvais pas me passer avant.
Bien sûr, tout le monde à pensé à de l’anorexie, que je me
faisais vomir. Non, même pas. Je n’étais juste pas très bien dans ma peau et la
nourriture n’était plus un réconfort. Ni un besoin.
Et puis j’ai rencontré mon
mari actuel. J’ai repris goût à tout, dont la nourriture, et en un an j’ai pris
10 kilos, ce qui n’est pas énorme sachant que j’étais squelettique au départ.
Suite à cette année, nous avons emménagé ensembles en RP,
chose qui nous a complètement déboussolé, car loin de notre famille, nos amis,
nos repères. Il travaillait de nuit, moi à mi temps, et pour combler cet
affreux vide j’ai commencé à manger d’énormes quantités de nourriture le soir
par ennui. La boulimie. Je culpabilisais, donc je jeunais le jour suivant, mais
je recommençais le soir, et je ne me sortais plus de ce cercle vicieux.
Ca a duré presque 2 ans, mon poids me dégoûtait, on mangeait
mal, très très mal, cette nourriture me pourrissait la vie, et pourtant je ne
pouvais pas m’en passer.
A 20 ans, je me sentais prisonnière de cette vie de
contrôle, de culpabilité, et j’ai tout tenté pour m’en débarrasser, en vain.
Les fast food étaient omniprésents dans notre vie, et c’est triste à dire, mais
ils étaient une de nos seules sources de réconfort.
Et puis j’ai découvert un auteur : Allen Carr. D’abord
son livre pour arrêter de fumer pour mon chéri, puis toute sa gamme, tellement
il faisait réfléchir. Dans ses titres, il y avait « La méthode simple pour perdre du poids». Malgré son nom, ce n’était pas un livre de régime, non c’était
un livre pour comprendre notre corps, comprendre pourquoi on grossit, et savoir
comment obtenir notre poids idéal. Son contenu était tellement inédit, que je l’ai
dévoré si l’on peut dire ^^
Et de là est venu une énorme remise en question. La viande n’était
pas faite pour nous. Les produits raffinés, travaillés non plus. Et notre
alimentation, afin de ne plus malmener notre corps, devrait se réduire aux
fruits, légumes et céréales. Bien sûr il ne prône pas cela, non, il explique
simplement pourquoi.
Et p***** ce qu’il a raison ! A la fin de son livre
on se sent juste bête. Bête de ne pas avoir vu plus tôt la logique de tout ça,
de n’avoir pas vu ce qui sautait aux yeux.
Suite à ça, j’ai essayé d’alerter tout mon entourage sur ce
que je venais d’apprendre, et cela, relativement en vain il faut l’avouer ^^ Je
pense que lorsque l’on n’est pas prêt à se remettre en question, ça ne sert à
rien.
Hormis le coté « santé » qu’apporterait une
alimentation plus basée sur ce type d’aliments, mon coté proche des animaux et
de la nature m’a souvent poussé au végétarisme. Mais vous savez ce qui m’en a
empêché ? Le Mcdo. C’était ma drogue, et je ne me sentais pas capable d’arrêter.
Et puis il y a le foie gras, l’escalope à la crème, mon sandwich préféré au
bacon, et la nourriture japonaise ! Trop de « raisons » qui m’en
empêchaient. Et puis je n’arrivais pas à voir ce que j’avais dans mon assiette
comme un animal ayant vécu. Ah ils sont forts dans l’industrie pour transformer
la viande en quelque chose de complètement dissociable de son origine !
Et puis dernièrement, après avoir visionné une vidéo sur la
façon dont les « grands » de l’industrie mondiale nous contrôlent, j’ai
décidé de dire stop.
Le 1er Août 2012, j’ai dis « Les animaux
sont mes amis, et je ne mange pas mes amis. » « Le foie gras, alias pâté
de Noël dans ma famille, n’est qu’un foie malade, et dont l’oie a été torturé
pour le plaisir de nos papilles ». Et est ce que mon plaisir doit justifier la
souffrance ? Est-ce que je suis cruelle à ce point ? Car il ne faut
pas se cacher hein !! Lorsque l’on sait comment ça se passe, mais qu’on
continue à en manger, c’est qu’on n’a pas de cœur. Point final. Arrêtons avec
les « Mais il FAUT manger de la viande !!! On est OMNIVORES ! »
AH AH AH !
Enfin si vous êtes prêts à vous remettre en question bien sûr !
Bientôt 2 mois que je ne mange plus de Mcdo (bon ok j’ai
tenté deux fois sans viande, et bizarrement, ça ne me donne plus envie !),
mais que je continue à manger du poisson par contre. Car on dira ce qu’on veut,
à mes yeux ce n’est pas exactement pareil. Je n’irais pas jusqu’au végétalisme,
car je mangerais quand même des œufs, mais de poules élevées en plein air. Par
contre, pour le lait, il faut que je passe au lait végétal, car pareil, je n’admets
plus qu’on fasse des vaches des machines à lait. Lait qui de plus, nous est
mauvais. (cf l’article plus haut)
Je me suis un peu éparpillée, mais tout ça pour dire, la
viande c’est fini pour deux TRES BONNES raisons, le lait de vache également,
que je n’achèterais plus que du maquillage « Cruelty Free », d’ailleurs
merci Please Pretty pour ta liste très complète ! Sans compter les conséquences environnementales, mais là j'en ferait un prochain article. Et que tout cela n’est
qu’un début.
Moi c’est Kaly, 23 ans, et j’ai décidé de ne plus me faire
dicter mon comportement, et être complice des horreurs des abattoirs.
Et vous, votre conscience en pense quoi ?